JCT One à conducteurs apériodiques
J'imagine, que
pour certains, que l'on ose supposer que des conducteurs puissent avoir un caractère
différent selon les signaux qu'ils conduisent tient tout bonnement de
la fumisterie, voire de l'escroquerie.
Notre éducation nous a conforté dans le schéma scolaire de la batterie alimentant un circuit dont l'action des conducteurs est négligée, voire ramenée à la loi d'Ohm et sa résistance. Il s'agit, dans ce cas là, de courant polarisé continu.
Dans la reproduction musicale, les câbles transmettent, entre les appareils,
des signaux électriques alternatifs non polarisés qui varient
en tension entre plus et moins. Il en résulte un courant alternatif dont
le sens s'inverse à chaque alternance et dont la somme est nulle.
Cela veut dire que les électrons doivent changer de polarité à
chaque alternance. C'est comme si le câble était un fil qui devrait
pousser et tirer pour transmettre une vibration.
La propagation du signal dans le câble est anarchique à environ
69% de la vitesse de la lumière. On pourrait dire qu'elle rebondit de
tous côtés et se trouve retardée sur ses contours par le
matériau isolant qui comporte un effet de mémoire.
Cette particularité engendre des relations entre la géométrie
du conducteur et ses dimensions, ainsi que la conduction du matériau.
Au risque de me faire de nouveaux détracteurs, j'ai constaté que
l'utilisation de câbles à base de cuivre cristallisé OCC,
mettait encore plus en évidence cette relation diamètre/fréquence.
De nombreux constructeurs utilisent des mono-brins à la restitution brillante
qu'ils tempèrent avec un isolant à fort effet de mémoire.
Cela permet de réaliser des câbles attractifs à un coût
moindre (PVC, silicone).
En utilisant un isolant, sans effet de mémoire, comme le PTFE, il n'est
pas possible de compter sur lui pour tempérer ces redondances harmoniques.
L'utilisation de conducteurs multi-brins est une première solution qui
crée des interstices d'air entre les brins en agissant comme des chicanes
pour "casser" ces résonances primaires en plusieurs résonances
secondaires.
Le problème, car il existe malheureusement un problème, c'est
que la multiplicité de ces chicanes d'air réalisées en
utilisant des brins très fins a tendance à réduire la vivacité
du message sonore et par là son réalisme.
Dans la réalisation de nos conducteurs à résonance diffuse,
que nous avons pompeusement nommé apériodiques, il nous a fallu
discerner les câbles de modulation qui fonctionnent en tension sous impédance
moyenne et les câbles haut-parleurs qui fonctionnent en courant sous basse
impédance.
Cette étude a durée quatre ans. Nous avons procédé
à différents agencements de brins de différentes sections
pour obtenir l'étalement des redondances sonores et créer des
câbles capables de s'effacer devant des acoustiques très complexes
telles celles des "opéras live" dans lesquelles une grande
dynamique est requise pour restituer les chuchotements, les éclats de
voix ainsi que les choeurs ou les tutti d'orchestre.
Nous sommes très fiers de nos réalisations JCT à base de
ces conducteurs apériodiques et nous vous engageons à les écouter
pour découvrir ce que la transparence sonore veut dire.
Jean-Claude Tornior
PS : L'absence d'illustration est volontaire, nous vous prions de nous en excuser.